Apprendre à mieux se connaître, et si on savait ?

A l’origine, la 4ème révolution industrielle.


Dès les années 50, la 3ème Révolution Industrielle, également appelée Révolution Numérique, est caractérisée par l’automatisation, l’Internet des objets (IoT), la robotique avancée, l’intelligence artificielle (IA), et la connectivité réseau.

Elle a radicalement transformé les industries en automatisant des processus et en améliorant l’efficacité.

La 4ème Révolution Industrielle, dans laquelle nous nous situons, regroupe l’intelligence artificielle avancée (1), la robotique, l’Internet des objets, les véhicules autonomes, l’impression en 3D, les nanotechnologies, les biotechnologies, le stockage et la propagation d’énergie (2), l’informatique quantique (3)…

Elle se caractérise aussi par l’interconnexion de l’homme et de la machine, le regroupement des mondes physique, numérique et biologique.

Les avancées en matière de médecine personnalisée, de développement durable et d’efficacité énergétique sont des également des éléments majeurs de cette révolution.

Les données numériques sont devenues l’or noir d’hier.

En dehors des changements économiques induits et de nouveaux modèles à inventer, elle embarque donc avec elle des changements sociétaux, politiques et écologiques (4) profonds.

Des nouveaux métiers (5) vont apparaître alors que d’autres vont se transformer en profondeur.

Qu’est ce qui fait que cette révolution paraît plus effrayante que les précédentes ?

Chaque révolution apporte avec elle son assortiment de craintes et d’opportunités.

Et chaque révolution industrielle passée n’a pas dérogé à la règle.

Lors de la première Révolution industrielle, lorsque l’Humain est passé de la charrette à la machine à vapeur et à la mécanisation de ses tâches manuelles, il a eu peur.

Ensuite, lorsqu’il a dû s’insérer dans des chaines de production en masse, il a toujours eu peur.

Enfin, lors de la 3ème révolution industrielle, quand la robotisation, l’électronique et l’informatique sont arrivés, il a encore eu peur.

Chaque révolution a donc porté ses incertitudes et réactions “reptiliennes” (6).

Selon la théorie des besoins humains fondamentaux de Max-Neef (7), l’accent est mis sur la satisfaction de ces besoins
fondamentaux pour parvenir à une qualité de vie globale et équilibrée :

  • Subsistance : Le besoin de base de nourriture, d’eau, d’abri et d’autres éléments essentiels à la survie.
  • Protection : Le besoin de se sentir en sécurité, tant sur le plan physique que psychologique.
  • Affection : Le besoin de relations sociales, d’amour, d’appartenance et de soutien émotionnel.
  • Entendement : Le besoin de comprendre le monde qui nous entoure, d’acquérir des connaissances et de
    développer des compétences.
  • Participation : Le besoin de participer à des activités sociales, politiques, culturelles et économiques.
  • Loisir : Le besoin de se divertir, de se détendre et de profiter de la vie.
  • Création : Le besoin de développer la créativité, d’exprimer des idées et de contribuer à la création de choses
    nouvelles.
  • Identité : Le besoin de se sentir en accord avec sa propre identité, de se respecter et d’être reconnu par les
    autres.
  • Liberté : Le besoin de prendre des décisions, de choisir sa vie et de vivre sans contraintes excessives.

Contrairement à la pyramide de Maslow, cette approche ne hiérarchise pas les besoins, soulignant que leur importance varie en fonction de la culture et du contexte individuel.

Il considère que la poursuite de ces besoins peut conduire à un développement durable et à un bien-être humain.

Que ce soit une 4eme révolution industrielle ou non, ces besoins fondamentaux humains devront être couverts, chacun avec leur importance.

Mais alors, quelle est la démarche à adopter ?

Oui, cette révolution industrielle compresse le temps.

Tout va beaucoup plus vite, l’échelle de temps est accélérée.

Mais au final, la 4eme révolution industrielle est un sujet parmi tant d’autres.

Elle recouvre de manière non exhaustive, certaines des problématiques suivantes :

  • Comment nous intégrons nous en tant qu’Humain dans ce monde de demain ?
  • Comment faisons-nous en sorte que les inégalités sociétales de ce futur monde virtualisé, accéléré et constitué
    d’informations contradictoires, ne s’accroissent pas ?
  • Comment innovons-nous dans un monde éternellement mouvant ?

La formation, l’éducation, la responsabilisation individuelle et collective doivent s’adapter et muter.

L’Humain doit et va se réinventer.

Tous les domaines sont impactés : le légal, la banque, l’assurance…

Même les métiers dits manuels devront s’adapter.

Et c’est la raison pour laquelle, l’éducation, de la maternelle aux grandes écoles, doit profondément changer pour que notre flexibilité et notre esprit critique se retrouvent au cœur des apprentissages.

Notre mindset doit changer.

La protection personnelle contre les attaques virtuelles, la compréhension des causes et conséquences de choix personnel et collectif, la signification des mots, la pratique réflexive (8)… doivent être enseignés et maitrisés dès le plus jeune âge.

Et si nous apprenions à mieux se connaître ?

Pour évoluer et s’évaluer dans ce monde de plus en plus condensé dans le temps, le mieux est d’apprendre à se connaître.

  • Méditation en pleine conscience : Ces pratiques aident à se centrer et à observer les pensées et émotions sans jugement. Elles peuvent dévoiler des aspects de la personnalité inexplorées..
  • Feedback constructif : Demander régulièrement des retours à des proches ou collègues. Leurs perceptions peuvent offrir des perspectives extérieures précieuses sur soi-même.
  • Expériences nouvelles : Sortir de sa zone de confort. Essayer de nouvelles activités, hobbies, ou même des défis professionnels. Chaque nouvelle expérience peut révéler des qualités ou des passions inconnues.
  • Réflexion sur les valeurs et les objectifs : Prendre le temps de réfléchir à ce qui compte vraiment pour soi. Quelles sont vos valeurs fondamentales ? Quels objectifs voulez-vous atteindre dans la vie ? Cette réflexion peut clarifier une direction et des motivations.
  • Analyse des Relations : Examiner la nature de nos relations avec les autres. Quels types de personnes nous attirent ? Comment interagir dans différents contextes sociaux ? Cela peut en dire long sur les besoins émotionnels et les traits de caractère.
  • Littérature et Art : La lecture, le cinéma, la musique et l’art en général peuvent être des miroirs de l’âme. Identifier des œuvres qui nous touchent profondément et se demander pourquoi.
  • Thérapie ou Coaching : Un ou une professionnel.le peut vous guider dans votre réflexion, en offrant des outils et des perspectives pour mieux se comprendre.

Les tests psychométriques sont un des outils complémentaires de choix pour débloquer son potentiel. Les thérapeutes et coach les utilisent d’ailleurs pour compléter leurs analyses et recueillir des données factuelles.

C’est une science, pas de la magie, qui mesure précisément les capacités de raisonnement, les traits de personnalité, les intérêts professionnels et bien plus encore.

Ils fournissent des données concrètes sur le fonctionnement interne de l’humain.

Ils transforment les aspects subjectifs de la personnalité en informations objectives, facilitant une analyse rationnelle des forces et faiblesses.

Chaque score et chaque évaluation dérivés de ces tests sont des leviers pour l’action.

Ils offrent des directives claires pour le développement personnel, l’orientation professionnelle et l’amélioration des relations interpersonnelles.

Comme disait Jean Guitton,

« Avoir des opinions ne m’intéresse pas. C’est à la portée de n’importe qui. Mais avoir des idées vraies, absolument vraies, voilà qui est difficile et voilà qui est beau. »

Jean Guitton, philosophe et écrivain français